Irwin Shaw, Le bal des maudits T1

Finalement, j’ai commencé hier soir Squelette sanglant, de L. K. Hamilton (oui je sais, ce n’est pas le premier tome de la série), que je suis entrain de lire vitesse grand V. Après ça, il faudra que je me fasse violence pour reprendre le tome 2 du Bal des maudits, je suis en plein trip fantasy/vampire/surnaturel, alors la seconde guerre mondiale ça ne me donne pas trop envie pour l’instant.

I Irwin Shaw

L’édition que je possède appartenait à ma grand-mère, une belle édition (De Crémille pour ceux qui connaissent) imprimée « sur papier bouffant de luxe », avec de jolis motifs or et noir sur fond rouge ; mais aussi belle soit-elle, ce bouquin ne comprend aucune quatrième de couverture, ni de résumé interne, ni de biographie, c’est quand même sacrément moche…

Editions de Crémille (ce ne sont pas mes livres)

Les informations suivantes proviennent du Wiki:

Irwin Shaw (né Irwin Gilbert Shamforoff, 27 février 1913 à Brooklyn – 16 mai 1984) est un écrivain, scénariste et producteur américain.

C’est le fils d’un petit commerçant. Jeune homme, il écrit déjà des scénarios qui sont joués à la radio.

En 1942, il s’engage comme simple soldat, se bat en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne.Il fit partie de l’équipe de tournage de George Stevens chargé de couvrir la libération de l’Europe.

Dans les années 1950, il fut l’une des victimes du maccarthisme et inscrit sur la liste noire du cinéma.

En 1948, paraît Le Bal des Maudits dont le titre original est The Young Lions (adapté au cinéma en 1958 par Edward Dmytryk). C’est une œuvre d’une lucidité rare sur la guerre, l’armée, les humains.

En 1960, il publie Quinze Jours Ailleurs (adapté au cinéma en 1962 par Vincente Minnelli). C’est aussi sa lucidité qui fait l’attrait de son autre roman, connu aussi sous le nom de Entrez dans la Danse, paru en 1970, mais dont le titre original est Le Riche et Le Pauvre. En 1974, il est membre du jury du Festival de Cannes. Irwin Shaw est décédé en 1984 à Davos en Suisse. Il a vécu 25 ans en Europe.

II Le Bal des maudits

Quand j’ai pris ce livre parmi la grande pile qui déborde de ma bibliothèque et qui semble ne jamais diminuer, je pensais: « Han cool, une histoire de revenants ou de vampires !  » Ahah non, grands dieux non… Ne me demandez pas avec quel autre titre mon esprit pouvait bien confondre.

Cette somme littéraire de près de 800 pages est un réquisitoire féroce contre l’absurdité de la guerre. La guerre non pas vue de façon théorique ou abstraite, mais vue à travers l’itinéraire de jeunes hommes (Christian, Michaël, Noah), dont le destin va se croiser jusqu’à un final tragique aux abords d’un camp de concentration.

Ecrit en 1949, alors que le second conflit mondial vient tout juste d’éteindre ses braises, ce livre surprend par la prise de distance qu’il opère avec le sujet, s’attachant à tracer les atermoiements et conflits de pensée qui agitent les protagonistes au milieu du fracas des armes. Et l’on voit s’agiter comme sujets annexes les profiteurs de guerre, l’absurdité bureaucratique, l’antisémitisme plus ou moins latent des forces armées, les fraternités d’arme, les amours et les trahisons, les gestes fraternels et les atrocités.

Grand roman, le bal des maudits est une grande fresque, à la mode américaine mais également à la mode tolstoïenne, brillante et colorée, capable d’exprimer à la fois douleur et espoir, interrogation du monde et des personnes.

De ce livre, le réalisateur Edward Dmytryck en a tiré un film en 1959 (Le Bal des maudits) avec Marlon Brando et Montgomery Clift.

III Qu’est-ce que ça vaut ?

a) Le style

Le style n’a rien de très percutant, il est même très routinier et fade, les scènes se déroulent, il y a peu de descriptions. J’suis pas transcendée.

b) L’histoire

Je dois dire que l’histoire c’est autre chose, quelque chose de beaucoup plus tragique, rythmée en une suite de tableaux. Les chapitres s’alternent autour des 3 protagonistes, au début on ne fait pas vraiment le lien, et puis soudainement on se rend compte qu’il y a eu un croisement, un mélange des destinées, c’est assez intéressant à voir. Le Regarde d’Irwin Shaw sur la guerre semble effroyablement lucide, les scènes de sexe ne sont que sous-entendues, par contre la violence est détaillée, c’est court mais très précis en général.
Les 3 personnages vont tous s’engager dans le conflit 39-45 pour des raisons différentes, l’auteur nous offre une vision très juste semble-t-il des deux côtés du front, avec tous les aspects de la guerre, même de l’injustice et de l’antisémitisme qui pouvait régner chez les soldats américains (je précise que ce livre est sorti pour la première fois, juste après le conflit en 1949, cette oeuvre prend énormément de recul par rapport à cette guerre si jeune.)

IV Conclusion

C’est un bon livre, avec une histoire bien connue, mais vue avec un angle différent de ce que l’on peut lire habituellement. Je regrette le manque de peps de l’écriture, c’est pourquoi ce livre finira dans la catégorie Almost, je mettrais à jour ce post une fois le tome 2 lu.

2 réflexions sur “Irwin Shaw, Le bal des maudits T1

  1. […] les évolutions, les adaptations d'Israël. Deux ans plus tard, en collaboration avec l'écrivain Irwin Show, il publie "Report on Israël". Le choc des images de Capa et le poids de mots de Shaw, la presse […]

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